Une histoire
wazalkaliflagilistik
Il était une fois, à l’extrême
Nord du Cameroun, dans un petit village nommé WAZALVILLE, vivait un peuple, les
Wazalgeois. Dans ce petit royaume, riche en ressources naturelles et en
traditions, les habitants vivaient en harmonie avec la beauté de la faune et de
la nature qui les entouraient, de la terre rouge qui les nourrissait et des
esprits qui les protégeaient. C’était un petit paradis sur terre, un véritable
havre de paix où le vent doux faisait murmurer les feuilles des arbres et où le
ruissellement des eaux miroitantes et le chant paisible des oiseaux apportaient
un charme au décor des ses petites cases faites d’argile, de bois et de paille.
Les villageois étaient réveillés chaque matin au chant du coq. Les marchands
ambulants arrivaient alors pour vendre des beignets de maïs et de manioc tant
appréciés par les villageois. Ils avaient pris l’habitude, avant de se rendre
aux champs, à la chasse où à leur labeur, de s’assoir ensemble sur des bancs de
touche appelés beignétariats : là, ils dégustaient, tout en devisant, les
beignets-haricots-bouillie, le petit déjeuner le plus apprécié de tous les
camerounais, riches ou pauvres. Chaque village avait ses codes et règles. La
légende raconte que malheur à celui qui ira cueillir des prunes ou des mangues
dans la cour de son voisin sans sa permission : le malheur s’abattra sur lui et
sa famille ! Chacun entretenait donc sa cour, le vent qui soufflait chaque
nuit, participait au nettoyage des feuilles. Pour tout visiteur extérieur, le
village donnait l’impression d’un village robuste, difficile à conquérir.
Ses murs anciens laissaient
paraître les différentes et nombreuses batailles déjà menées, et reflétaient
une force majestueuse indescriptible. On pouvait voir sur les murs des temples
des calligraphies qui véhiculaient des messages secrets.
Mais le secret de la beauté et de
la force de ce royaume qui forçait l’admiration de tous et qui, par conséquent,
attisait la convoitise, résidaient dans la sagesse des anciens qui permettait
d’assurer la pérennité du village.
Le roi du village, Wazalion était
un homme d’une grande sagesse, patience et intelligence. Doux dans ses actes et
ses paroles, il disposait d’une puissance et d’une maturité redoutables qui
forçaient le respect. Aimé de tous, il n’hésitait pas à partir au combat afin
de protéger ses terres et répondre aux besoins de son peuple.
C’est lors d’une embuscade que le
bon roi Wazalion trouva la mort : le village avait été pris d’assaut. Wazalion
cacha son épouse et son fils dans une cave secrète afin de les mettre à l’abri.
Puis il réunit ses armées pour protéger le village. A l’aide de son armure et
de son épée Wazall’âme, le roi Wazalion accompagné de ses soldats et de son
fidèle ami Bantoutator se lancèrent dans un combat sanglant : Les ennemis
arrivaient de toute part, on pouvait entendre les épées siffler. Wazalion qui
se sentait invincible grâce à son épée, partit à l’affront des ennemis sans
même attendre ses troupes. Il saisit un adversaire pour l’étrangler, mais
c’était sans compter l’arrivée du camp adverse qui le mit à terre et le
blessa à l’épaule. Wazalion, fulminant de rage, se releva et, affaibli,
continua la bataille. Bantoutator qui de loin vit son ami blessé, tenta de lui
venir en aide mais il fut empêché par les ennemis qui avaient fait une barrière
autour de lui. De son côté, Wazalion seul aux prises avec une dizaine de
guerriers, coupa la tête de cinq soldats grâce à Wazall’âme. Fort de son «
succès » il ne vit pas arriver deux adversaires qui, avec traîtrise et lâcheté,
le poignardèrent, l’un dans le dos, l’autre au ventre. Bantoutator, venant à
bout des assaillants, les habits en lambeaux, la figure en sang, arriva
quelques minutes plus tard auprès de son ami. Mais le roi rendait son dernier
souffle. Il laissait derrière lui un jeune fils, Wazal, qui signifie « lion,
roi de la jungle ». Bantoutator ayant échappé à la mort, meurtri par ses
blessures et par l’humiliation, promit de venger la mort de son ami Wazallion.
La nouvelle de la mort du roi
Wazalion se répandit très vite et les ennemis voisins s’organisèrent afin de
partir de nouveau à l’assaut du village. Mais, c’était compter sans l’esprit de
Wazalion ! Certes il était mort, mais son âme était toujours présente. Les
meilleurs soldats furent choisis et élus par l’âme de Wazalion. Grâce à
l’âme de Wazalion, on pouvait espérer qu’ils trouvent la force pour combattre
leurs ennemis.
Rapidement, les wazalciens et
wazalgeois du village se réunirent en conseil pour nommer le nouveau chef du
village.
Comme le prédisait la prophétie,
le courageux guerrier qui porterait ce titre serait assigné à la lourde et
honorable tâche de protéger la terre des ancêtres et le secret de son « trésor
» LE WAZALIANE, du nom de la grand-mère de Wazal. Wazaliane était l’épouse de
Wazalking, fidèle et toujours à ses côtés. C’était une femme sage, née de la
tribu Margueritator, seule de cette tribu née sans marguerite sur sa tête.
Après sa mort, le roi Wazalking, par respect et par amour pour son épouse,
voulut lui rendre hommage. Il décida de planter une marguerite sur sa tombe.
Six mois plus tard, surpris de découvrir un parterre de fleurs sublimes, il
demanda aux villageois d’en faire la récolte. Les fleurs étaient mélangées avec
le sang de la reine. Ils créèrent alors une fibre transformée en fil tissé,
utilisée pour la fabrication du tissu que les rois et wazalciens portent
aujourd’hui. En hommage à l’épouse de Wazalking réincarnée en fleur, ce tissu
fut appelé WAZALIANE : tissu magique très précieux, qui signifie « plus riche
», recherché et convoité par tous les villages voisins. Ce tissu procurait la
sagesse et la protection à qui le revêtait. Pour le décorer, il suffisait de
prononcer un mot magique « wazalkaliflagilistik » que le roi Wazal connaissait
: des messages géométriques et codés de Paix, Modernité, Fécondité
apparaissaient alors.
Porter le tissu Wazaliane n’était
pas un acte anodin ; en effet, l’étoffe servait également à fabriquer les
costumes du roi et les tuniques des Wazalciens, en revanche les Wazalgeois n’y
avaient pas accès.
Les palabres et délibérations
pour nommer le futur roi de Wazalville furent ardues. Ceux qui connaissaient
l’existence de Wazalstyle savaient qu’il n’était pas intéressé par le trône.
Mais certains villageois estimaient que Wazal était trop jeune pour assumer ce
rôle. Les anciens se réunirent une dernière fois. A l’issue du conseil
des Wazalciens, ils jouèrent du balafon afin de réunir tout le village. Un
ancien monta sur une estrade afin que tous le voient et l’entendent parler :
Mes sœurs et mes frères, la
dernière embuscade laisse le village endeuillé par de nombreuses pertes. Notre
roi Wazalion a hélas péri au cours de la bataille mais grâce à son courage et
son héroïsme, il nous a sauvé la vie, à nous les rescapés de ce combat. Nous ne
devrons jamais l’oublier. Notre navire est désormais sans capitaine et nous ne
pouvons pas naviguer. Aussi, nous avons décidé de choisir un successeur à notre
bon roi Wazalion au sein de notre village. Son fils, Wazal a retenu notre
attention et nous avons choisi de le nommer Roi. Toutefois, compte-tenu de son
jeune âge et de son inexpérience, nous devrons l’entourer de nos conseils et le
guider dans ses fonctions.
Wazal, fils du roi Wazalion et
petit fils de Wazalking, fut donc nommé Roi de Wazalville.
Le roi Wazal aimait voyager et
partir à la découverte d’autres mondes ; c’était quelqu’un de réfléchi et très
curieux. Il était passionné par l’art et la nature. Au retour de chaque voyage,
il rapportait des provisions à ses serviteurs.
Un jour, revenant d’un voyage
épuisant, il décida d’aller se ressourcer dans les terres de ses ancêtres.
Après quelques heures de marche, il entendit soudainement, et venant de très
loin, un écho. Curieux il continua de marcher quand tout à coup l’écho
retentit, et cette fois de façon plus audible :
Wazal fils de Wazalion, j’ai un
message pour toi. Je suis ton Ancêtre, souverain de la cité des anciens,
premier roi de Wazalville, gardien, conseiller et protecteur, connu par tes
pères sous le nom de Wazaldringo.
Le roi, surpris, sursauta, mais
l’Ancêtre lui parla d’une voix calme :
N’aie crainte, je suis là pour te
livrer un message de la part des Ancêtres ; Wazalville est en danger.
Je ne crains rien et je n’ai de
leçons, à recevoir de personne ! Wazalville est un village paisible, j’en suis
le roi incontesté. Nul ne viendra troubler notre quiétude.
Je te demande de me faire
confiance et de m’écouter. L’heure est grave. Ne t’obstine pas, ne te crois pas
invincible et capable de faire abstraction du conseil de tes ancêtres.
Je connais parfaitement
l’histoire de mes ancêtres, tu es un imposteur et je te demande maintenant de
retourner d’où tu viens.
Soit ! Fais comme il te semble !
Sache que si tu le souhaites vraiment, il te suffira de m’appeler dans tes
songes pour entendre le message de tes Ancêtres.
Wazal n’eut pas le temps de
répondre, la Voix s’était évaporée. Quelque peu perturbé par l’Intrus mais
néanmoins courroucé, il reprit son chemin pour retourner au village. Il ne fit
part à personne de cette « rencontre » et pensa vite oublier la « mésaventure
».
Si pour le roi ses journées se
déroulaient paisiblement, comme habituellement, en revanche ses nuits devinrent
de plus en plus agitées. Des rêves étranges de pouvoirs occultes, de guerre,
d’incendie, d’attaque de son royaume venaient hanter son sommeil. Pour fuir ces
cauchemars, le roi se mit à veiller, mais sans pour autant faire de lien avec
sa rencontre avec Wazaldringo. Après dix nuits d’insomnie, exténué, il alla
voir les anciens pour trouver la clef de ses songes. Un des anciens qui possédait
un don de clairvoyance perçut tout de suite la situation de Wazal. Il ne lui
donna qu’un conseil : faire appel, dans ses songes, à Wazaldringo. Wazal,
furieux, repartit obstiné et bien décidé à se débrouiller seul car même les
anciens ne lui faisaient pas confiance ! Il lui fallut encore une semaine de
veille pour entrevoir la nécessité d’écouter les anciens et de solliciter
Wazaldringo. Il était exténué, irritable, son esprit était confus, son
entourage ne le reconnaissait plus !
Humblement, il implora
Wazaldringo, il lui assura être prêt à recevoir ses conseils pour protéger son
peuple. Alors, la Voix de l’Ancêtre revint la nuit suivante pour lui conter ses
enseignements :
Je suis venu t’enseigner comment
entrer en possession de tes pouvoirs
Mais de quels pouvoirs parles-tu
? Est-ce en lien avec les menaces sur Wazalville ?
Tu dois protéger ton village
comme tes ancêtres l’ont toujours fait ainsi que l’étoffe précieuse wazaliane
que tu portes.
Mais je suis un voyageur, je ne
suis pas digne d’être un héros !
Tu es le digne fils de Wazalion,
donc tu es digne de ta mission et de ce que l’on attend de toi, selon la
prophétie.
Ils conversèrent longuement, la
confiance s’installa et l’Ancêtre lui conta la prophétie :
« Juste avant de mourir, ton père
Wazalion a demandé à ne pas être enterré. Les wazalciens ont respecté son vœu
et ils eurent l’idée, afin de le protéger, de conserver son corps au creux d’un
moabi, appelé arbre de vie. C’est un arbre rare et sacré. Mais après quelques
semaines, un jour que les anciens vinrent se recueillir sous l’arbre, ils
eurent la surprise de découvrir à la place du corps du roi, une huile de
couleur fauve, rappelant la couleur du pelage du lion, mélangée à la sève de
l’arbre. Les anciens se réunirent plusieurs fois afin de réfléchir à
l’utilisation de cette huile et sur mes conseils, ils décidèrent de verser
l’huile dans la rivière qui coule le long de la terre de tes ancêtres. Lors de
leur concertation, j’ai signé un pacte avec eux afin que personne ne
s’aperçoive de la disparition de la tête de Wazalion.
Cette huile est le symbole de la
puissance de ton père, tu dois la récupérer. Pour cela, tu devras nager
jusqu’au milieu du lac Tchad, un des plus grands lacs du monde et dont les eaux
sont douces ; tu verras alors une tâche ayant la couleur du lion. Tu plongeras
au milieu de cette tâche d’huile et la magie opèrera alors : tu auras des
cheveux nattés en forme de queue de lion et une épée gravée sur le haut du dos,
il s’agit de l’épée Wazall’âme, qui signifie respect, puissance et créativité.
Grâce à cette épée, qui se transmet de père en fils, tu possèderas le pouvoir,
la force, le courage et la rapidité de mille lions.
Je dois te conter encore
l’histoire de cette huile magique : le père de Wazalion, ton grand-père
Wazalking, était guérisseur. Il savait composer de savants mélanges de potions
afin de guérir les siens. Afin de protéger son village, ton grand-père élaborait
un mélange de toutes les herbes et huiles qui se trouvaient dans sa cave. Il
souhaitait aussi multiplier ses forces. Avant de tester sa potion, il fallait
la laisser mijoter doucement. Il s’éloigna quelque temps de la cave. Mais ton
père, qui rentrait de voyage alla directement voir son père à la cave ;
trouvant une marmite entrain de bouillir, curieux du contenu, il goûta sans
réfléchir à la potion. Aussitôt, Wazalion se mit à tousser puis il ressentit un
malaise. Après quelques minutes il se ressaisit et se leva. Mais quand il
regarda autour de lui, il découvrit avec effroi le sol à deux mètres de son
corps : il planait !!! Il tenta en vain d’appeler son père : aucun son ne
sortait de sa gorge. Son père, loin d’imaginer le retour de son fils, mais
cependant doté d’un sixième sens s’enquit auprès d’un serviteur afin de
vérifier son intuition : son fils, de retour en effet et le cherchant, s’était
rendu à la cave !
Ton grand-père Wazalking, se
souvenant subitement qu'il avait laissé la marmite sur le feu, se rendit
aussitôt à la cave. Il trouva son fils qui planait dans les airs, à dix mètres
du sol. Il fit reculer au fond de la pièce son serviteur puis il prononça une
formule magique : il utilisa trois lettres « wzl » pour communiquer avec les
ancêtres. Trois minutes plus tard, Wazalion sortit de son emprise et atterrit,
ébaubi, sur un banc. Wazalking le confia au serviteur afin de l’emmener dans sa
chambre. Il prit le temps d’éteindre soigneusement le feu et de ranger la cave.
Wazalion, dans son sommeil entra en communication avec sa défunte mère
Wazaliane. Elle lui annonça la mort prochaine de son père et qu’il en serait le
successeur. Elle lui expliqua également qu’il devrait se rendre en haut du Mont
Cameroun, appelé Montagne des dieux afin de rencontrer le Bantoutator, guerrier
Bantou qui a combattu aux côtés du roi, afin de récupérer ses pouvoirs et
d’apprendre à les maîtriser. Ce sera ta première mission.
De la même façon pour toi, après
avoir récupéré les pouvoirs de ton père, tu devras retourner au village, et
afin de prendre les bonnes décisions, tu devras toujours être en harmonie avec
les wazalciens pour prendre soin du peuple. En effet, les wazalciens sont les
Sages du village, ne l’oublie jamais, même si tu es le roi, leur sagesse est incomparable.
Mais avant cette première
épreuve, je dois te livrer encore un autre secret.
Mais, fais donc, allons-y !
Tu as un petit frère Wazalstyle
Un frère ! Mais je suis fils
unique !
Il a été conçu hors mariage ; il
a toujours vécu à Wazalville. Il a hérité d’un don de créateur : c’est lui qui
a confectionné toutes les tuniques et vestes du village, ainsi que celle que tu
portes aujourd’hui. La couronne ne l’a jamais intéressé.
Où est-il ?
Les Mécanikators alliés aux
Futurators, l’ont pris en otage lors de la dernière attaque contre
Wazalville.
Mais qui sont-ils, que
cherchent-ils, que lui veulent-ils ?
Dans un village lointain, vivent
deux tribus, les mécanikators, et les futurators : on les appelle ainsi car
leurs armures sont fabriquées à l’aide de pièces mécaniques de moteur, un
mélange de mécanique gladiateur et terminator. Un jour, les mécanikators
alliés aux futurators ont lancé une attaque contre le village de Wazalville car
ils souhaitaient récupérer la racine du tissu protecteur. Ils utilisent les
dons de ton frère afin de gagner des concours face aux autres créateurs. Il est
maintenu attaché par des chaines aux poignets avec des électrodes sur le corps
et sur le crâne. Et surtout, ils cherchent à conjurer la prédiction entrevue
par Futurator : leur perte lors de la prochaine attaque. Ils veulent donc
s’emparer de la racine du tissu Wazaliane et avoir ainsi tous les pouvoirs pour
être à la tête de tous les empires.
Ta seconde mission sera donc de
sauver ton frère.
Mais comment le pourrais-je, je
ne le connais pas ?
Wazalstyle a le crâne nu et sur
le haut un « W »
Les premiers entraînements
commencèrent pour Wazal car Wazaldringo voulait qu’il soit prêt pour l'ultime
combat.
Il prit la route pour se rendre
au Mont Cameroun, la montagne des dieux. Il devait y rencontrer Bantoutator
chargé de lui donner des enseignements. Lors de son voyage qui dura trois
jours, il fut pris dans de nombreuses embuscades, sans compter les éléments
naturels qui semblaient se déchaîner sur son passage : tempête, vent, orage,
tornade !!
Il arriva enfin au Palais de
Bantoutator, sain et sauf.
Il fut accueilli par son épouse
Marie, Bantoutator étant parti chasser. Wazal se présenta à elle comme le jeune
roi de Wazalville. Il fut étonné et agréablement surpris d’entendre que
son nom lui était familier, elle semblait connaître l’histoire de ses ancêtres
et son hospitalité lui apporta beaucoup de réconfort. Ils devisèrent ainsi
quelques heures jusqu’à l’arrivée inopinée de Bantoutator, la besace chargée de
gibier.
Après de brèves présentations les
deux hommes se retrouvèrent seuls pour échanger et Bantoutator présenta son
programme d’enseignement à Wazal :
- Ton père était un grand homme
et mon ami. Nous nous sommes toujours soutenus. Il a été tué lâchement, aussi
ai-je promis de le venger. Tu as hérité de ses pouvoirs et je suis là pour
t’apprendre à les maîtriser. Toutefois, avant tout, tu vas devoir prendre trois
jours de repos. Il est inutile de protester, cette règle est nécessaire et
indispensable à la réussite de ton enseignement. Elle est non négociable. Après
trois jours au cours desquels, aidé par mon épouse, tu te nourriras, tu
dormiras, tu seras à l’écoute de ton bien-être, nous prendrons la route au
lever du soleil, quand le coq aura chanté trois fois. Nous marcherons jusqu’au
sommet du Mont Cameroun. Ce sera pour nous l’occasion de faire plus ample
connaissance. La Montagne des dieux est un lieu où, grâce à l’énergie cosmique
mais également à une grande concentration, on rentre aisément en communication
avec les dieux. Tu as un atout pour toi, tu as un esprit positif et tu as un
don que tu dois mettre au service du bien.
Après ces trois jours entièrement
consacrés à son confort, Wazal était serein et joyeux.
Comme prévu, à l’aube du 4ème
jour, ils prirent la route pour commencer leur ascension vers la montagne des
dieux. Ils durent faire plusieurs étapes au cours desquelles Bantoutator
commença son enseignement. Pour manger, ils devaient chasser. Wazal était un
bon chasseur mais la technique de Bantoutator était nouvelle pour lui. Il
fallait construire des pièges. A l’aide d’une machette, ils se frayaient un
chemin en coupant les herbes et les arbres. Wazal dut apprendre à tenir
parfaitement la machette, en imaginant déjà des futurs adversaires qui
profiteraient d’une seule faille pour le désarmer. Caché pour surprendre le
gibier, il apprit à se servir des flèches. Ses premières tentatives furent un
échec. Wazal était vexé, sa réputation d’excellent chasseur était en cause !
Bantoutator, connaissant la jeunesse et la fougue de son disciple, l’invita à
se calmer, à respirer et à se concentrer. Ses conseils portèrent leurs fruits,
Wazal visa en plein cœur un phacochère. On pouvait lire dans son regard un
éclair de satisfaction lorsque Bantoutator le félicita. Ils découpèrent
ensemble le gibier, en mirent une partie dans leur sac et enterrèrent le reste
afin que la viande ne se gâte pas et pour avoir des réserves. Arrivés à leur
campement, ils firent un feu de bois pour faire cuire les grillades et
reprendre des forces.
Après quelques jours de ce
programme intensif d’entrainement, ils arrivèrent enfin à la montagne des
dieux, un endroit somptueux, lieu de rassemblement de tous les esprits
bienveillants. Wazal resta sans voix devant tant de magnificence. Accompagné
par Bantoutator, il monta sur une colline où se trouvait le monument de
l’Alliance. Il dut fermer les yeux et se concentrer afin de rentrer en
communication avec les esprits et de percevoir ainsi les secrets pour la
réussite. C’était là une épreuve encore bien plus difficile que celle de la
chasse. Après un long moment de vaine concentration, il était déjà découragé.
Bentoutator, l’invita à la patience. Il lui conseilla de penser à l’histoire de
sa famille, d’accompagner ses pensées par des respirations profondes.
L’exercice dura longtemps. Soudain Wazal entra en transe et se mit à crier. Il
vit dans ses songes, la manière d’utiliser son épée Wazall’âme, gravée sur son
dos. Il lui fut alors révélé la façon de se saisir de son épée, de l’utiliser
et de combattre l’ennemi à la manière des anciens.
Après quelques heures son corps
se mit à trembler. Bantoutator prit l'huile récoltée sur le moabi pour embaumer
et masser son corps. Wazal était épuisé, mais les entrainements n’étaient pas
terminés ! Il devait descendre dans l’arène afin de mettre en pratique les
techniques perçues dans ses songes.
Dans l’arène, Bantoutator
l’attaqua par surprise. Wazal fut projeté et atterrit sur la cime d’un arbre.
Vexé et fâché, il voulut riposter, en vain. L’effet de surprise l’avait
désarçonné. Ce fut l’occasion pour Bantoutator de lui enseigner l’art de la feinte
afin de déjouer les pièges et la lâcheté de l’ennemi.
Au coucher du soleil, Bantoutator
mit fin à l’entraînement. Ils prirent le chemin pour rentrer au campement. Ils
se restaurèrent avec une partie de la réserve du gibier afin de reprendre des
forces.
Les jours suivants les exercices
portèrent sur l’apprentissage de l’équilibre et du vol dans les airs afin de
maîtriser les pouvoirs occultes utilisés par ses adversaires.
A force de patience et de
courage, et grâce aux conseils avisés et à l’enseignement remarquable de
Bantoutator, Wazal apprit la stratégie, les techniques et la rapidité
nécessaires pour se montrer digne de sa mission de chef du village et crédible
auprès des anciens.
A son retour au village il se
présenta aux wazalciens qui ressentirent aussitôt le changement profond de leur
roi. Il avait mûri, il était prêt à défendre le village contre les ennemis et à
venger son père Wazalking. Wazal décida de créer une armée puissante qu’il
nomma « montagne des dieux » à l’image de ces soldats grands et robustes.
S’inspirant de la tradition des
Ancêtres, il enseigna à tous le wazalangua : il s’agissait d’une langue
ancienne et codée : il suffisait d’ajouter « wazal » avant une phrase ou un
mot. Ce langage permettait de repérer les espions.
Il travaillait dur, était aussi à
l'écoute et ne se laissait distraire par personne. Excepté par cette jeune
femme qui entrait au palais avec sa mère, la servante qui accomplissait des tâches
ménagères du feu roi Wazalion. Appelée Eliane, elle venait souvent aider
sa mère. Wazal éprouvait des sentiments pour elle, mais n'osait pas le
lui dire, ni même se l’avouer. Un jour à son réveil alors qu’il faisait le tour
de son royaume il entendit les cris d'une jeune fille et de plusieurs hommes.
Il se précipita au palais et ouvrit la chambre d’où venaient les cris : Il vit
deux hommes autour de la jeune servante.
Qui êtes-vous, que lui
voulez-vous ?
De quoi te mêles-tu jeune homme ?
Nous avons ordre de la capturer.
La jeunesse fille, leste et
rapide comme l’éclair, profitant de l’irruption de Wazal, donna un coup de pied
au premier homme mais le deuxième se précipita sur elle et en profita pour lui
fixer une puce sur l’épaule. Elle dut les maîtriser sans même l'aide du roi. En
moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, le tour était joué. Aussitôt
après elle s’en prit à Wazal :
Deux hommes veulent me kidnapper,
et toi tu converses avec eux, au lieu de me venir en aide. Sache que je
n'ai peur de personne ni de rien. On m'appelle la Rebelle !
Tu as raison je te présente mes
excuses, mais qui t'a appris à te battre ? J'aime ta façon de te battre. Mais
que faisais-tu dans la chambre seule, sans ta mère ?
Quand ma mère n'est pas là je
la remplace.
Et les hommes tu les connais ?
Non !
Le roi appela les gardes pour
aller à la recherche des deux hommes afin de les enfermer. Mais ils étaient
déjà bien loin et les gardes revinrent bredouille.
Aussitôt les espions prirent la
route vers la tribu des Mékanikators afin de faire le compte-rendu de leur
mission. Les mécanikators et Futurators les attendaient avec impatience
et espéraient des bonnes nouvelles. Les espions humiliés et honteux de leur
échec face à une femme, rapportèrent une histoire des faits, quelque peu
transformée : ils n’avaient pas pu capturer Eliane car le jeune roi avait surgi
et tout mis en œuvre pour les en empêcher. Après un long et rude combat, ils
avaient dû prendre la fuite, non sans avoir auparavant installé la puce sur
l’épaule de la jeune fille. Les mékanicators, furieux de cette défaite,
brûlèrent leurs oreilles, et ils se concertèrent avec les Futurators en vue
d’échafauder un nouveau plan.
Le quotidien des Wazalgeois :
Parmi les wazalgeois il y avait
quelques soldats du roi wazal ; ils passaient beaucoup de leur temps libre à
jouer au rugby. C'étaient des hommes robustes, ils aimaient les sports
qui faisaient appel à la force physique. En guise de maillot, ils revêtaient
des tuniques pour jouer au rugby et également afin de plaire aux femmes. Ils
avaient créé une technique de jeu unique et très particulière. Le roi prenait
beaucoup de plaisir à les regarder jouer, perché sur la tribune avec quelques
wazalciens. C’était aussi l’occasion pour lui de choisir les meilleurs soldats.
Certains wazalgeois aimaient
cultiver, pêcher et chasser
Les personnages, symboles et tribus
Wazaldringo : l’Ancêtre
Wazalcien : les anciens
Wazalstyle : demi-frère de
wazal
Wazallionne (née …) : femme de
Wazal
Wazall'âme : épée de Wazal
Wazaliane : épouse de Wazalking
et mère de Wazalion - tissu protecteur et magique
Mécanikators : tribus voisines -
hommes avec un mélange de mécanique gladiateur et terminator
Futurator : tribus voisines : des
méchants
Margeritator : femme mi humaine
mi fleur inspirée d'une fleur marguerite
Toureiffelysée : un mélange de
tour Eiffel et de champ Elysées
wazalkaliflagilistik : mot
magique pour faire apparaître des dessins géométriques
Marie, épouse de Bantoutator
Bantoutator : guerrier Bantou et
ami de Wazalion
Les tribus : Mécanikator
Futurator
Toureiffelysée
Margueritator
Quelle belle et inspirante histoire! Je suis mariée depuis sept ans sans aucun enfant, à cause de cela, mon mari a commencé à agir étrangement, rentrant à la maison ces derniers temps et ne passant plus de temps avec moi, il a divorcé. Je suis donc devenue très triste et perdue dans la vie parce que mon médecin m'a dit qu'il n'y avait aucun moyen pour moi de tomber enceinte, cela rendait vraiment la vie misérable pour moi. Jusqu'à ce que je tombe sur un ami qui m'a parlé d'Internet à propos de DR ODION, comment il a aidé beaucoup de femmes avec les mêmes problèmes que je suis en train de vivre, je l'ai donc contacté à l'adresse: drodion60@yandex.com et je lui ai expliqué . il m'a dit tout ce qu'il fallait fournir avant de pouvoir lancer un sortilège de réunification pour ramener mon mari, ce que j'ai fait, et il a envoyé une puissante prière que je devais dire à minuit alors qu'il lançait le sortilège d'amour. C'était un miracle. 24 heures plus tard, mon seul et unique mari est revenu vers moi et m'a présenté ses excuses pour tout ce qu'il a fait. Il m'a dit qu'il était tout à fait prêt à me soutenir dans tout ce que je voulais. J'appelle rapidement DR ODION et lui dis ce qui était. continuant à ce moment-là, il m'a également préparé et envoyé un médicament à base de plantes qui, selon lui, guérirait toutes les maladies ou infections non désirées qui m'empêchaient de concevoir, puis m'a appris comment l'utiliser avant de rencontrer mon mari. Voici, après avoir utilisé ces herbes et cette racine indigènes, quelques semaines plus tard, j'ai commencé à ressentir des signes de grossesse sur moi. Vraiment, j'étais enceinte. Je venais de donner naissance à un petit garçon le 1er de ce mois. Je fais le vœu de faire savoir au monde entier que DR ODION a sauvé ma relation et m'a donné des enfants que je peux aujourd'hui appeler fièrement les miens. Pour toutes les femmes qui pensent que cela est impossible, voici une occasion pour vous de sourire et d'apporter du bonheur à votre famille. Veuillez contacter DR ODION par e-mail à l'adresse suivante: (drodion60@yandex.com). ou WhatsApp lui via +2349060503921 En effet, il est un Dieu envoyé pour ramener les amoureux perdus et vous apporter le bonheur ...
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